Notre Dame de Locmaria



Vous quittez Melrand pour vous rendre à Pontivy, vous empruntez forcément la départementale 2. Sans le savoir, peut-être, vous passerez devant l’un des lieux chargés d’histoire de la commune dont le patrimoine religieux n’a rien à envoyé aux autres paroisses de notre canton : Locmaria. Village dont le patronyme remonte au 13ème siècle et dont la tour clocher du 16ème siècle surplombe la nef et les maisons alentours. Difficile de ne pas s’arrêter pour contempler ce bijou architectural. Difficile de ne pas entrer dans cet édifice qui recèle des trésors inestimables : des sablières sculptées, des vitraux du 16ème siècle racontant la Passion du Christ en douze tableaux, un arbre de Jessé et le jugement dernier, un retable du maître-autel, en pierre polychrome, datant de 1680 abritant la Sainte Famille et des statues de sainte Anne et de saint Joachim. On peut remarquer encore un curieux bénitier en granit de la fin du XVIème siècle et une belle chaire à prêcher en bois de style Renaissance. Et au cœur de ce petit village breton, une petite habitation retirée, devenue célèbre en 1727, abritait la famille de Mauricette Jaffrézo, bien connue des Melrandais. Elle avait 20 ans, Mauricette, lorsque son voisin, Pierre Guéganic la poursuivant de ses avances et ayant été éconduit décida de se venger. Le 25 Mai 1727, Mauricette conduisant son troupeau au pâturage, fût assassinée sauvagement par ce dernier qui lui fendit le crâne avec une balance à crochet. Mauricette fût inhumée et les paroissiens érigèrent un calvaire à sa mémoire, toujours visible au bord de la départementale. Pierre Guéganic fut, lui, pendu à Vannes.
Auteur/autrice
paroissedebaud@orange.fr