×

De Vannes à Carhaix, la voie romaine fran­chis­sait le Bla­vet à Saint Nico­las des Eaux. Favo­ri­sant ain­si la tra­ver­sée de la pénin­sule armo­ri­caine et par consé­quence le com­merce et l’implantation de vil­lages. La proxi­mi­té du fleuve côtier (Bla­vet) et la pré­sence d’un port sont peut-être à l’origine de la construc­tion d’un sanc­tuaire dédié au saint évêque pro­tec­teur des bate­liers. Mais c’est au 16ème siècle que la cha­pelle actuelle fut édi­fiée dans le style gothique comme l’indique l’inscription sur la sablière sud du chœur : « Jehan Layec fist le boys de ceste – Lan MVCXXIII (1524) ».
En forme de croix latine, la cha­pelle recèle en son inté­rieur un véri­table tré­sor sculp­té sur les sablières. Rin­ceaux (ara­besque de feuillage), ani­maux fan­tas­tiques, hommes écar­te­lés par des licornes, per­son­nage sor­tant de la gueule d’un dra­gon, visages gri­ma­çants sont l’expression d’une cer­taine culture pro­fane, reli­gieuse et popu­laires s’entremêlant pour notre plus grand plai­sir.
Saint Nico­las, dont la cha­pelle reven­dique le patro­nage, naît à Patare, en Lycie, aux alen­tours des années 270. Dési­gné évêque de Myre par la vox popu­li autour de l’an 307, il subit avec ses core­li­gion­naires, dès l’année sui­vante, la per­sé­cu­tion. Arrê­té et tor­tu­ré. Il dis­tri­bue la richesse dont il a héri­té aux pauvres de son dio­cèse.  Nico­las se dis­tingue par sa défense de la foi chré­tienne en s’attaquant aux cultes païens dont il fera détruire les temples en les rem­pla­çant par des églises dédiées aux mar­tyrs et en s’attaquant à l’arianisme qui refu­sait la divi­ni­té de Jésus Christ et le dogme de la Sainte Tri­ni­té. Nico­las est mort le 6 décembre 343. Le par­don est célé­bré tous les ans le 2ème dimanche de sep­tembre.

Auteur/autrice

paroissedebaud@orange.fr