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Fiacre est un saint d’origine irlan­daise. Il fut moine à Kil­ken­ny (150 km au Sud Ouest de Dublin), et y apprit la science de gué­rir par les plantes. Vers la fin du 6ème siècle, il tra­ver­sa la mer, s’installa dans la région de Meaux où il mena une vie éré­mi­tique et fon­da un monas­tère. Il en devint l’abbé et y mou­rut le 30 août 670 après avoir sou­la­gé les maux des très nom­breux malades qui venaient régu­liè­re­ment le consul­ter. Il les soi­gnait à par­tir de potions qu’il pré­pa­rait avec les plantes issues de sa propre culture. Saint patron des jar­di­niers, Fiacre culti­vait dans son monas­tère des légumes et des plantes gué­ris­seuses. Il porte sou­vent une bêche, et c’est le cas à la cha­pelle, ici, que ce soit sur le vitrail où les dif­fé­rentes sta­tues. A Car­noët sur le site de la val­lée des saints, on le voit semer des graines. Il est répu­té gué­rir de nom­breux maux, comme les hémor­roïdes sur­nom­mées « le mal de saint Fiacre. Une per­sonne du quar­tier me disait qu’autrefois, l’eau d’une des trois fon­taines gué­ris­sait de l’eczéma. La fon­taine était vidée et net­toyée. Dans le livre « Fon­taines de Bre­tagne » écrit par Albert Pou­lain et Ber­nard Rio, on peut lire ceci : « Le net­toyage de la fon­taine sacrée équi­vaut au balayage du temple antique où la fonc­tion reve­nait aux prêtres et prê­tresses, c’est-à-dire à des per­sonnes aux mains pures…. Celui qui vide la fon­taine appar­tient au même ordre. Il vient à la fon­taine avec un cœur pur et dans un sou­ci de bien faire, et il offi­cie tel un prêtre en son sanc­tuaire. La fon­taine ne lave pas d’un péché, elle gué­rit et elle réta­blit l’ordre natu­rel.

Le par­don est célé­bré le 1er dimanche de juin. La messe débute tou­jours par la béné­dic­tion aux 3 fon­taines situées en contre­bas ce qui néces­site une pro­ces­sion à tra­vers le bois pour rejoindre la cha­pelle.

Auteur/autrice

paroissedebaud@orange.fr