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La cha­pelle est située à 6 km au nord-est de Plu­mé­liau, dans le hameau de la Fer­rière qui remonte au XVIe et com­porte encore quelques jolies mai­sons d’époque. La cha­pelle pos­sède un double patro­nage, d’une part à Notre-Dame de la Fer­rière, en réfé­rence au lieu, et, d’autre part à saint Eutrope, mar­tyr et 1er évêque de Saintes au IVe et qui est invo­qué pour les œdèmes et par les estro­piés. On trouve deux fon­taines près de l’édifice, l’une datant de 1683 est dédiée à Notre-Dame et l’autre de 1727 à Saint Eutrope.

Lors du par­don du der­nier dimanche d’aout, la pro­ces­sion fait le tour des fon­taines avant la messe. Après, on peut assis­ter à une des­cente de la colombe pyro­phore. Por­tée sur un filin, une sta­tue de colombe des­cend du clo­cher pour allu­mer le feu de joie du par­don. Cette tra­di­tion est rare en Bre­tagne, d’autant qu’habituellement c’est un ange, dit du Saint-Esprit, qui est uti­li­sé. Ce par­don, très popu­laire, porte le nom de  » par­don des noi­settes  » car il a lieu au début de la cueillette de ce fruit. Si celle-ci est pro­li­fique, un dic­ton dit que : « année de noi­settes, année de mariages ».

La cha­pelle date de la fin du XVe ou du début du XVIe et est de la forme d’un rec­tangle allon­gé. C’est un membre de l’influente famille de Ker­ne­vo qui en a finan­cé la construc­tion. Le bla­son à trois coquilles tenu par un ange sur­monte la grande et belle porte sud d’inspiration gothique. Celle-ci est com­po­sée de schiste gris vert et ne com­porte aucune sépa­ra­tion archi­tec­tu­rale entre le chœur et la nef. La clô­ture du chœur en fer for­gé a été ajou­tée au XIXe. 

Avec toutes les ouver­tures au sud, l’intérieur est très lumi­neux et met en valeur le mobi­lier bien entre­te­nu par l’association locale qui orga­nise le par­don. Le dal­lage d’origine et les tons blanc et bleu qui accen­tuent la clar­té de la nef. Au fond à gauche se trouve, déli­mi­té par la même clô­ture que le chœur, un joli retable au centre d’une niche. Celui-ci est à la gloire de Saint Eutrope repré­sen­té en son centre entou­ré de Saint Cor­ne­ly, patron des bêtes à cornes et de Saint Armel invo­qué pour les rhu­ma­tismes ou par les jeunes filles sou­hai­tant se marier. Enfin, devant une belle ver­rière, se trouve le chœur de la cha­pelle légè­re­ment sur­éle­vé, dont le vitrail illustre la pré­sen­ta­tion de Jésus au Temple par ses parents. Devant, l’autel de tuf­feau est de forme clas­sique en tom­beau gal­bé. La niche de gauche accueille une Vierge à l’enfant accom­pa­gnée de Saint Léon.

On remarque une grande sta­tue de Sainte-Barbe près de l’autel et d’autres sta­tues dis­sé­mi­nées autour ( Sainte-Mar­gue­rite et les sta­tues de pro­ces­sion de la Vierge et de Saint Eutrope).

Le par­don se célèbre le der­nier dimanche du mois d’août.

Auteur/autrice

paroissedebaud@orange.fr