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Située à 2 km du bourg de Baud, la cha­pelle Saint-Jacques se dresse au milieu du vil­lage de Crann dans un enclos plan­té d’arbres. Cette cha­pelle, construite en moel­lon de gra­nite, date du 17 e siècle et est dédiée à saint Jacques et saint Isi­dore. Elle fut détruite pen­dant la révo­lu­tion; puis recons­truite au 19e et 20e siècle par les abbés Raut et Gaillard.

La sta­tue en bois de saint Jacques pla­cée dans la niche exté­rieure de la sacris­tie laisse à pen­ser que cette cha­pelle se situait en bor­dure d’un che­min ancien­ne­ment fré­quen­té par les péle­rins.

Jacques, fils de Zébé­dée Jacques, fils de Zébé­dée, ou Jacques le Majeur, est men­tion­né dans les évan­giles synop­tiques (par exemple en Mc 3:17, Mt 10:2 et Lc 6:14) ain­si que dans les Actes des Apôtres (Ac 1:13). Il est le frère de l’apôtre Jean, et tous deux sont sur­nom­més Boa­nerges, ce qui d’a­près l’évan­gile selon saint Marc veut dire « fils du ton­nerre » . Le plus ancien évan­gile, celui de Marc, pré­sente les deux frères comme des pêcheurs pro­fes­sion­nels du lac de Tibé­riade, qui laissent leur barque pour suivre Jésus. Cet épi­sode est repris par Mat­thieu et Luc . Avec Pierre et son frère André, Jacques est donc l’un des tout pre­miers dis­ciples de Jésus. La tra­di­tion synop­tique en fait un des trois prin­ci­paux apôtres, puis­qu’il est choi­si avec Pierre et Jean comme témoin d’é­vé­ne­ments cru­ciaux de l’É­van­gile : la résur­rec­tion de la fille de Jaïre (le chef d’une syna­gogue), la Trans­fi­gu­ra­tion sur une haute mon­tagne et la prière de Jésus au mont des Oli­viers. Cepen­dant, à l’ins­tar des autres apôtres, il aban­donne Jésus quand celui-ci est arrê­té. Jacques est éga­le­ment cité par­mi les dis­ciples qui se trouvent dans la chambre haute lors de la des­cente de l’Es­prit-Saint (Ac 1:13). Sa mort en mar­tyr est rap­por­tée dans le Nou­veau Tes­ta­ment : « Il (Hérode) fit périr par le glaive Jacques, frère de Jean » (Ac 12:2), au moment de l’ar­res­ta­tion de Pierre, et il est donc déca­pi­té. 3,17).

Isi­dore le Labou­reur (né vers 1070 à Madrid, mort vers 1130 à Madrid) est un saint cano­ni­sé par l’Église catho­lique dont la fête est le 15 mai. Pla­cé très jeune comme ouvrier agri­cole, il tra­vaille pour plu­sieurs maîtres. Devant l’ar­ri­vée des Sar­ra­zins, il fuit la région de Madrid et conti­nue ailleurs son humble métier. On raconte qu’il est l’ob­jet de la jalou­sie des autres ouvriers, qui l’ac­cusent de pré­fé­rer prier plu­tôt que de tra­vailler la terre comme eux. Chaque dimanche, avec sa femme Maria Tori­bia (es), il chante au lutrin pen­dant la grand-messe et passe en prières le reste de la jour­née. Tou­te­fois, son der­nier patron, Juan de Var­gas, fait de lui son régis­seur. Ce der­nier le guette pour véri­fier les asser­tions des autres ouvriers : il le sur­prend en prière, en extase, tan­dis que les bœufs conti­nuent à tirer la char­rue comme s’ils étaient conduits par deux anges. Ébloui, Juan de Var­gas se conver­tit.

La Messe et le par­don : 2ème dimanche du mois d’août

Auteur/autrice

paroissedebaud@orange.fr