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Un saint anti sécheresse

Saint-Riva­lain est en fait une trans­for­ma­tion du nom de Rue­lin de Tré­guier, éga­le­ment par­fois connu sous les noms de Rival­land, Ruel­land, Ruel­lant, Ruel­len ou Rue­len. Né au VIe siècle, c’était un dis­ciple de Saint-Tug­dual, consi­dé­ré comme l’un des 7 saints fon­da­teurs de la Bre­tagne. Après avoir fon­dé un ermi­tage dans le Finis­tère, il a suc­cé­dé, mal­gré les riva­li­tés de ses condis­ciples, à son maître au dio­cèse de Tre­guier dans les Côtes‑d’Armor et fût un évêque très res­pec­té. Saint-Riva­lain a éga­le­ment effec­tué une retraite dans la région de Mel­rand et s’était ins­tal­lé dans une grotte située à quelques hec­to­mètres de la cha­pelle et du hameau, près du confluent du Bla­vet et de la Sarre dont il aurait contri­bué, avec d’autres moines, à en défri­cher la val­lée. C’est pour­quoi il est véné­ré ici, ain­si qu’à Baud. De plus, il était par­fois invo­qué pour faire venir la pluie lors des séche­resses, par une pro­ces­sion allant de la cha­pelle à la grotte. La cha­pelle est en appa­reil de gra­nite, de forme rec­tan­gu­laire et entiè­re­ment recons­truite durant le der­nier quart du XVIIIe comme l’indique la date de 1776 sur la porte occi­den­tale. On ignore tout de l’ancien édi­fice dont cer­taines pierres semblent avoir été réuti­li­sées. Au nord, près du chœur se trouve une petite cha­pelle poly­go­nale dédiée à Notre-Dame des Fleurs. Au-des­sus de la porte ouest se trouve une niche abri­tant une sta­tue de Riva­lain et au-des­sus, un joli clo­cher se ter­mi­nant par une flèche.

Le par­don est célé­bré le 2ème dimanche de sep­tembre. La messe est sui­vie de la pro­ces­sion et de la béné­dic­tion du feu à la fon­taine.

Auteur/autrice

paroissedebaud@orange.fr